Ce que je sais, c’est que je ne sais rien.

A 30 ans, j’étais pleine de certitudes et de croyances erronées, mais j’étais prête à déplacer des montagnes.
A 40 ans j’ai commencé à me poser les bonnes questions, à mettre mon bien-être au centre de ma vie, à ressentir le besoin de donner du sens à cette vie que je ne comprenais pas toujours.
A 50 ans je me suis promis que jamais plus personne ne me dicterait ce que je devais faire ou non.
Aujourd’hui, j’ai 56 ans.
J’ai appris à ralentir, j’ai trouvé une sorte de paix intérieure qui me permet de m’accueillir telle que je suis. Et bien que ce ne soit pas toujours simple, ni linéaire, j’ai de la gratitude pour la femme que je suis devenue.
Aujourd’hui, je ne suis plus dans l’urgence de vivre mais dans l’urgence de goûter chaque moment qu’il m’est donné à vivre. Les jours, les minutes, les secondes deviennent précieuses.
Chaque matin en me réveillant, j’ai cette sensation très forte qu’il n’y a que moi qui puisse décider pour moi. C’est ma vie, c’est moi qui décide ! Qu’est ce que j’ai vraiment envie de vivre ? Quels moyens je me donne pour y arriver ? Et si je ne faisais rien, est ce qu’il ne se passerait vraiment rien ?
Est ce vraiment la vie qui me pousse à aller toujours plus loin, à sortir des sentiers battus, à explorer, à créer ? Ou bien est ce moi qui aie un besoin impérieux de me sentir exister à travers les actes que je pose ?
Tous les jours j’entends des hommes et des femmes qui se questionnent, qui me confient leur histoire, leur blessures, leurs désirs ; que je perçois leurs résistances - qui viennent parfois résonner avec les miennes - que je fais de mon mieux pour les accompagner , les éclairer, les guider dans un monde en constante évolution.
Je les écoute avec pour règle de base : ne jamais juger.
Et surtout, ne pas croire que je sais ce qui serait bon pour eux.
Bel exercice !
J’entends les hommes me parler des femmes de leur vie ; de la manière dont ils aimeraient être traités, de leur amour pour la vie, pour leur métier.
Et j’entends les femmes se confier avec pudeur, me décrire leurs désirs, leurs difficultés à aimer, à prendre du plaisir, à lâcher.
C’est dans ces moments là que je me dis que je fais le plus beau métier du monde !
Pas toujours facile, il faut le dire, mais tellement incroyable. Chaque histoire de vie est unique, chaque personne singulière.
Quand je les accompagne, j’y mets mes tripes, mon cœur, mon énergie car je sais que tout ce qui est dit est précieux et que bien souvent je suis la seule personne à qui cela peut être dit.
Alors je remercie la vie de ce cadeau qu’elle me fait.
J’aime ce métier car il me fait me remettre en question chaque jour pour ne pas m’enfermer dans de nouvelles certitudes ni imposer mes points de vue.